L’avion : un moyen de transport encore au centre du tourisme en 2023
Entre une publicité et le post d’un·e influenceur·euse, il n’y a parfois qu’un pas. Dans son dernier rapport, l’ONG croise d’un côté des affichages publicitaires du secteur aérien et de l’autre des publications Instagram d’influenceur·euses voyage pour un résultat bluffant : les deux types de publications se ressemblent beaucoup et véhiculent le même message, celui qu’un « vrai » voyage doit nécessairement se faire en avion. Un message qui va à l’encontre de l’urgence climatique en cours puisque le secteur aérien (dans sa globalité, ndlr) serait chaque année responsable de 6 % des émissions de CO2 mondiales.Bien que dans l’un de ses derniers rapport, le GIEC ne préconise pas un arrêt total de l’activité aérienne, le groupe d’expert·es affirme néanmoins que le transport aérien tel que nous le connaissons aujourd’hui est incompatible avec l’Accord de Paris.
Le poids des influenceur·euses dans nos imaginaires de voyage
En France, 1 personne sur 3 suit au moins un·e influenceur·euse sur les réseaux sociaux et ce chiffre monte même à 2 personnes sur 3 chez les 18-25 ans.Les créateur·icess de contenu jouent donc un rôle bien plus important qu’on ne le pense : via ce qu’ils/elles mettent en avant dans leurs posts, ils/elles vont influencer notre conception de ce qui est « normal » et « désirable ». Par exemple, si un·e influenceur·euse populaire part tous les étés à Mykonos et partage de belles photos de vacances, il y a de grandes chances pour que cela donne envie à un grand nombre de ses abonné·es d’y aller.Le rapport précise toutefois que certain·es préconisent déjà un tourisme plus durable, c’est-à-dire avec des séjours plus longs, plus locaux et réalisés avec des modes de transports plus écolos. Mais d’autres continuent à entretenir l’idée que l’hypermobilité aérienne, donc prendre souvent l’avion pour partir à l’autre bout de la planète, parfois sur des périodes très courtes, peut coïncider avec les préoccupations environnementales actuelles.
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Quelles solutions pour repenser nos imaginaires de voyage ?
Quelles solutions pour repenser nos imaginaires de voyage ? Outre les recommandations faites aux influenceur·euses pour les alerter sur leur responsabilité écologique et le rôle qu’ils/elles ont à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique (par exemple, en refusant les partenariats avec les compagnies aériennes ou en privilégiant le voyage en itinérance), Greenpeace propose aussi au gouvernement de mettre en place des mesures concrètes permettant de diminuer drastiquement le trafic aérien et de favoriser l’émergence de nouveaux imaginaires de voyage compatibles avec l’urgence climatique. Par exemple :
- Une « loi Evin climat » qui interdirait toute publicité et partenariat sponsorisé pour les activités les plus émettrices de gaz à effet de serre, notamment l’avion.
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