Sacha Baron Cohen dicte la marche à suivre aux Oscars

En as de la provocation, Sacha Baron Cohen a profité de la cérémonie des Oscars pour faire parler de son prochain film, The Dictator, de manière bien particulière. Un habit de lumière inhabituel sur un tapis rouge.

Les organisateurs de la cérémonie des Oscars le craignaient, il l’a fait. Sacha Baron Cohen, d’abord banni de la grande fête du cinéma américain, a finalement réussi à franchir la porte du Kodak Theater dimanche soir. Et comme il l’avait annoncé, c’est dans le costume de dictateur, dessiné par John Galliano comme il l’a laissé entendre, que l’acteur a fait son apparition.

Complètement investi par son nouveau personnage de tyran irakien, inspiré de Saddam Hussein, Sacha Baron Cohen a surpris l’assemblée des Oscars. Le présentateur Ryan Seacrest lui aussi surpris par cette mise en scène, a dû faire face au délire de l’acteur en grande forme. Sacha Baron Cohen a voulu parler au nom de Kim Jong-II dont il tenait l’urne funéraire présumée dans ses mains, «c’était son rêve de pouvoir venir aux Oscars, et d’être répandu sur le tapis rouge». Ni une, ni deux, l’acteur grimé a déversé les cendres du feu dictateur nord-coréen sur l’allée qui menait à la cérémonie et sur le pauvre présentateur sous le choc. L’improbable Borat a conseillé à son interlocuteur de répondre «je porte du Kim Jong-II» si on lui demandait qu’elle étrange poussière le recouvrait.

L’acteur américain a réussi son coup mais s’attire aujourd’hui les foudres des commentateurs. A 40 ans, Sacha Baron Cohen est aujourd’hui considéré comme puéril par certains et inconscient par d’autres. Pas vraiment atteint par ces remarques ni par les regards inquisiteurs qui le suivaient sur le tapis rouge, l’acteur a poursuivi sa balade accompagnée de sa garde rapprochée féminine ultra-pulpeuse, toujours au service de ce dictateur de l’humour.