Reconduction du plan antidouleur

En 1998, Bernard Kouchner était entré en guerrecontre la douleur. Armé d’un plan triennal, un budgetconséquent et d’un mot d’ordre clair “La douleurne doit plus être considérée comme unefatalité“, le ministre espérait combler le retard dela France dans ce domaine en formant les soignants et créantdes structures spécialisées dans le traitement de ladouleur.
Après trois ans, le bilan apparaît mitigé : desprogrès incontestables ont étéréalisés :
– 28 000 agents formés dont 18 000 infirmiers ;
– Augmentation de l’utilisation des antalgiques ;
– Mise à disposition de 5 000 pompes à morphine.
Mais comme le reconnaît le Ministre, la prise de consciencede chaque médecin est encore loin d’êtreacquise, tout comme celle du grand public. Autres lacunes, lesdélais d’attente pour des consultationsspécialisées trop importants, des médicamentsopioïdes à l’utilisation trop limitée(abandon des ordonnances infalsifiables universelles,censées faciliter la prescription de morphine), labanalisation de la douleur de l’enfant, l’absence deconsultation douleur dans près de la moitié desdépartements, etc.
Ainsi, le 17 décembre, Bernard Kouchner a annoncé ledeuxième volet du plan antidouleur. Doté de 11,13millions d’€uros, ce plan de 2002 à 2005 prolonge leprécédent. Plus qu’une piqûre de rappel,il se donne cinq principaux objectifs :
– Associer les usagers par une meilleure information ;
– Améliorer l’accès de la personne souffrant dedouleurs chroniques rebelles à des structuresspécialisées ;
– Améliorer l’information et la formation del’ensemble des professionnels de santé ;
– Amener les établissements de santé às’engager dans une démarched’amélioration de la qualité de la prise encharge de la douleur des patients
– Renforcer le rôle de l’infirmier notamment dans laprise en charge de la douleur provoquée.
Selon le Dr Hannequin, chef de projet douleur auprès duMinistère “Trois points ont particulièrementété soulignés : la prise en charge de ladouleur provoquée par les soins, la douleur del’enfant et la prise en charge de la migraine, qui toucheprès de 15 % de la population, dont 5 à 10 %d’enfants“.
Source : Ministère de la SantéClick Here: gold coast suns 2019 guernsey