De nouvelles recherches américaines montrent que si l’arrêt de la cigarette améliore la santé du poumon même chez les ex-grands fumeurs, la simple réduction du tabac reste insuffisante à sa préservation.
Les recherches menées par une équipe issue de plusieurs universités américaines s’appuient sur des données relatives à 3.140 participants à la grande étude “Coronary Artery Risk Development in Young Adults” (CARDIA).D’un âge moyen de 25 ans au début de l’étude, ils y ont participé pendant 30 ans en étant surveillé médicalement et en passant des tests de spirométrie, ainsi que des scanners thoraciques 15, 20 et 25 ans après leur inscription.L’auteure principale de l’étude Amanda Mathew, de la faculté de médecine de l’Université de Northwestern, affirme : “Les participants devaient répondre à des questions concernant leur consommation de tabac chaque année, ce qui minimise les biais. Cela nous a permis de modéliser leurs changements d’habitude dans le temps“.Les chercheurs ont remarqué que, comparé à ceux qui n’avaient jamais fumé, les plus gros fumeurs avaient connu le plus grand déclin de la fonction pulmonaire. Ce groupe était aussi 26 fois plus susceptible de développer un
emphysème pulmonaire et 8 fois plus susceptible de développer une
maladie pulmonaire obstructive.Les chercheurs se sont également penchés sur les fumeurs occasionnels, un groupe rarement étudié lors des tests cliniques. Ceux dont l’historique se résumait à moins de 10 PA (le PA ou paquet-année est une unité calculée en multipliant le nombre de paquets de cigarettes fumés par jour au nombre d’année pendant lequel une personne a fumé). Les chercheurs ont comparé le groupe de ceux qui fumaient peu (6,4 PA) à ceux qui avaient arrêté (et dont le PA était auparavant de 9,8).Ils ont constaté que malgré leur passé de gros fumeurs, ceux qui avaient arrêté le tabac avaient mieux préservé leur fonction pulmonaire. Leur risque de développer un emphysème était réduit par rapport à ceux qui fumaient peu.”Nous avons été surpris de constater que le risque de maladie était moindre chez ceux qui avaient arrêté le tabac que chez le groupe identifié comme les fumeurs occasionnels et stables. Et ce même chez ceux qui avaient été exposés le plus longtemps au tabac“, conclut le Dr. Mathew. Il ajoute : “Il n’existe pas de palier de sécurité en matière de tabac. Réduire la cigarette est une bonne première étape mais l’arrêt définitif reste le moyen le plus efficace de réduire le risque de maladie pulmonaire“.Click Here: COLLINGWOOD MAGPIES 2019