D’après les informations de nos confrères du Monde, Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire d’Emmanuel Macron, a déjeuné avec Marion Maréchal en octobre dernier. Ce mystérieux rendez-vous, confirmé par les deux intéressés, a créé des remous du côté du côté de l’opposition, mais aussi au sein de la majorité.
C’est un “rencard” qui n’a pas fini de faire jaser. D’après les révélations du Monde ce dimanche 27 novembre, le conseiller mémoire d’Emmanuel Macron, Bruno Roger-Petit, a convié Marion Maréchal lors d’un déjeuner secret organisé le 14 octobre dernier. Ce mystérieux rendez-vous s’est tenu à l’abri des regards, dans un salon confidentiel de la brasserie Le Dôme, à Paris. Si elle ignorait l’intérêt de ce déjeuner, la nièce de Marine Le Pen a tout de même accepté : “Je ne refuse jamais de discuter par principe. Surtout que j’étais assez curieuse de connaître celui qui s’amusait à me traiter de nazie toutes les deux semaines quand j’étais députée”, a confié la directrice de l’Issep, auprès du quotidien national. Désormais rendue publique dans la presse, cette entrevue a sans surprise fait bondir bon nombre d’élus. Plusieurs figures de l’opposition se sont délectées de ce déjeuner, reprochant au pouvoir de pactiser avec l’ennemi.
Ni la durée, ni le contenu de cet entretien n’ont pour l’heure filtré, mais les révélations du Monde ont suffi à provoquer un tollé. “Le macronisme, face à l’extrême droite, un rempart ? Non, un rencard…”, a ironisé le député LFI Alexis Corbière sur Twitter. Mathilde Panot, vice-présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée Nationale, ne s’est elle non plus pas gênée pour critiquer ce déjeuner : “Le système a invité son assurance-vie à déjeuner. Macron, un barrage à l’extrême droite ? Non, son meilleur allié!”, a-t-elle dénoncé. Et la députée LFI Clémentine Autain de surenchérir : “Un rempart ? Plutôt une passoire.” Mais la France Insoumise n’est pas la seule à avoir condamné ce déjeuner. “Maurras et Pétain n’étaient pas dispo…“, a ironisé Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. Ambiance…
Un déjeuner que la majorité a du mal à digérer
Si cet événement a été une nouvelle occasion pour l’opposition de critiquer le pouvoir en place, la pilule a aussi du mal à passer dans les rangs de la majorité. Sur Twittter, plusieurs élus La République En Marche ont désapprouvé cette rencontre entre Bruno Roger-Petit et Marion Maréchal, comme l’a rapporté France Info. Astrid Panosyan, trésorière nationale du mouvement, a fait part de son désaccord : “Il y a des gens qu’on ne ‘sonde’ pas ‘à titre personnel’, on les combat à titre collectif. Marion Maréchal et toute sa clique en font clairement partie”, a-t-elle estimé sur Twitter, en faisant référence aux propos tenus par Bruno Roger-Petit pour justifier ce déjeuner. Même son de cloche du côté du député LREM Hugues Renson : “Avec l’extrême droite, on ne transige pas, on ne discute pas“, a-t-il déclaré, en accompagnant son message d’une vidéo de Jacques Chirac en 2002, qui avait à l’époque refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen, le grand-père de Marion Maréchal.
Bruno Roger-Petit affirme être “en désaccord” avec Marion Maréchal
Mais alors, que cherchait Bruno Roger-Petit en conviant la nièce de Marine Le Pen à déjeuner ? Dans les colonnes du Monde, le principal intéressé a tenté d’expliquer les raisons de ce rendez-vous. Le conseiller mémoire d’Emmanuel Macron n’a pas nié avoir rencontré Marion Maréchal, estimant qu’il l’avait sollicitée “à titre personnel”. “Je voulais savoir ce qu’elle avait à dire et si elle était en résonance avec l’état de l’opinion – ce qui n’est pas le cas. J’ai dû constater que nous étions en désaccord. C’est un peu ce que Xavier Bertrand a fait quand il a rencontré Éric Zemmour”, s’est-il justifié auprès de nos confrères, comparant sa rencontre avec celle du président de la Région Hauts-de-France et du chroniqueur de CNews. Des arguments qui n’ont visiblement pas convaincu la sphère politique…
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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