Les pilules oestroprogestatives responsables de 20 décès par an
Les pilules œstroprogestatives, toutes générations confondues, sont responsables de 20 décès prématurés par embolie pulmonaire chaque année, selon les dernières données de l’Agence nationale de sécurité des médicaments(ANSM). Les ventes de contraceptifs oraux de 3ème et 4èmegénérations ont chuté de 34% par rapport à l’an dernier, traduisant une modification des prescriptions conformément à ses recommandations, estime l’agence.
Les pilules combinées, responsables de 20 décès par embolie pulmonaire par an.
L’ANSM indique que les contraceptifs oraux combinés (autrement dit, les pilules œstroprogestatives) ont entraîné 2 529 accidents thromboemboliques veineux par an entre 2000 et 2011, dont plus des 2/3 sont attribuables aux
pilules dites de 3ème et 4ème générations. Tous les ans, une vingtaine d’entre eux (6 liés à la prise de pilules de 1ère et 2ème générations, 14 liés aux pilules de 3ème et 4ème générations) conduisent au décès des patientes.Des chiffres contestés par la mère de
Marion Larat, Elizabeth Walton, et André Markarian, père d’une jeune fille décédée en 2007 à l’âge de 17 ans, qu’ils estiment largement sous-estimés. “L’ANSM est très loin du compte. Selon nous, il faudrait
rajouter un zéro au chiffre des décès ! La réalité est sans doute plus proche de 200 décès par an“, affirment-ils dans Le Monde daté du 26 mars 2013*.L’ANSM rappelle que les pilules de 3ème et 4ème générations doivent être prescrites en seconde intention, que le médecin doit prendre en compte l’ensemble des facteurs de risque de thrombose avant toute prescription et qu’à chaque femme correspond un moyen de contraception adapté.Le scandale des pilules combinées a éclaté fin 2012, après qu’une jeune femme, Marion Larat, eut porté plainte contre le fabricant de sa pilule de 3ème génération, qu’elle rend responsable de l’
AVC qui l’a rendue handicapée à 65 %. Depuis, l’ANSM a multiplié les messages de prévention à l’égard du sur-risque thromboembolique conféré par les pilules de 3ème et 4ème générations, aussi bien à l’intention des femmes que des professionnels de santé. Il semblerait qu’ils aient été écoutés, si l’on en croit la courbe des ventes des contraceptifs : -34 % pour les pilules de 3ème et 4ème générations entre février 2012 et février 2013, et -1,4 % pour l’ensemble des moyens de
contraception dispensés en pharmacie, hors
préservatifs. La vente de pilules de 2ème génération a quant à elle augmenté de 26,5 % sur la même période. L’ANSM ne donne pas de chiffres mais précise que les
implants et les
stérilets ont également connu une hausse de leurs ventes, à l’inverse des
patchs et des
anneaux contraceptifs oestroprogestatifs.Amélie Pelletier* Article du Monde, daté du 26 mars 2013 (
accessible en ligne).
Source
Communiqué de presse de l’ANSM, le 26 mars 2013.Click Here: All Blacks Rugby Jersey