Légère hausse du dépistage du cancer du sein
L’Institut de Veille Sanitaire annonce une légère progression de la participation au dépistage organisé du cancer du sein entre 2008 et 2009. Selon les données publiées aujourd’hui, le taux de participation a progressé d’un demi-point entre ces deux années. Malgré une augmentation constante depuis 2004, d’importantes disparités sont constatées d’une région à l’autre.
En 2009, 2 343 980 femmes ont eu recours au dépistage organisé du cancer du sein, ce qui représente 53 % de la population cible. Sur la période 2008-2009, c’est l’ensemble des femmes de 50 à 74 ans qui a été invité à se faire dépister. Plus de 4,6 millions d’entre elles ont bénéficié de cette proposition. Généralisé à l’ensemble du territoire en 2004, le dépistage organisé du cancer du sein concerne de plus en plus de femmes le taux de participation est en constante augmentation (40,2 % en 2004 ; 44,8 % en 2005 ; 49,3 % en 2006 ; 50,8 % en 2007 ; 52,5 % en 2008). La progression entre 2008 et 2009 est peu marquée. L’objectif européen du taux de participation est de 70 %.
La participation au dépistage organisé reste inégale selon les régions. Certaines présentent, pour la période 2008-2009, des taux de participation supérieurs à 60 % (Aquitaine, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Limousin et Pays-de-la-Loire) tandis que d’autres ont des taux inférieurs à 45 % (Ile-de-France, Corse).
La Haute-Vienne est le seul département français qui atteint ce seuil de 70 %, pour les années 2008 et 2009. Six départements (Cher, Landes, Loire-Atlantique, Lot et Garonne, Maine et Loire et Morbihan) ont un taux compris entre 65 et 70 % et 22 départements se situent entre 60 et 65 % de participation sur ces deux ans, soit 5 départements de plus qu’en 2008. Le département de Paris se caractérise par le taux de participation au dépistage organisé le plus faible (28,2 %).En France, où au moins 10 % de la population cible effectue un dépistage individuel, le taux de dépistage global est ainsi d’environ 65 %. Cependant, les autorités sanitaires entendent rappeler la qualité offerte par ce dépistage accessible gratuitement, en particulier celles qui ne font jamais de mammographie mais également celles qui les font en dehors du programme. Dans le cadre de ce programme, les femmes peuvent choisir le radiologue parmi les radiologues agréés (qui doivent justifier d’au moins 500 mammographies lues par an, d’un matériel régulièrement contrôlé…). Le dépistage organisé inclut une deuxième lecture par un second radiologue. Cette double lecture (qui n’existe pas dans le cadre d’un dépistage individuel) a permis de détecter depuis 2002 plus de 4 500 cancers que la première lecture avait ignorés.Plus de 3 000 vies pourraient être sauvées chaque année si 70 % au moins des femmes de 50 à 74 ans réalisaient un dépistage tous les deux ans. Le plan cancer 2009-2013 a fait de l’augmentation de 15 % de la participation au dépistage organisé, une de ses ambitions phares. Cette augmentation devra être de 50 % dans les départements où ce taux est le plus faible grâce à des mesures ciblées qui seront particulièrement suivies par le comité de pilotage présidé par le directeur général de la santé.Luc BlanchotSource : Dépistage organisé du cancer du sein : légère progression de la participation entre 2008 et 2009 – Communiqué de l’INVS du 6 avril 2010Click Here: cheap Cowboys jersey