« Il m'a mis 0 car j'ai refusé ses avances » : Aurélie Filippetti victime d'un professeur pendant ses études

Dans une interview accordée au magazine Elle, l’ancienne ministre et enseignante à Sciences Po Aurélie Filippetti révèle avoir été victime d’un professeur qui lui aurait fait des avances.

« J’aurais peut-être dû faire plus. » Le 7 janvier dernier, sur RTL, Aurélie Filippetti s’était montrée très émue en se reprochant de ne pas en avoir fait assez pour l’affaire Duhamel. Il y a deux ans, l’ancienne ministre de Culture, enseignante à Sciences Po Paris avait pourtant informé le directeur de l’institution Frédéric Mion des accusations d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel. Seulement, sa mise en garde, n’a pas suffi à faire changer les choses. Il a fallu attendre la sortie du livre de Camille Kouchner La familia grande pour que cela éclate au grand jour et qu’une enquête soit ouverte. Au-delà du cas d’Olivier Duhamel, qui reste présumé innocent, Aurélie Filippetti veut aller plus loin. Dans les colonnes du magazine Elle ce vendredi 19 février, l’ancienne ministre de François Hollande témoigne. Celle qui tient à souligner que « ce n’est pas l’apanage des IEP », alors que le hashtag #Sciencesporcs s’est développé, révèle avoir été personnellement victime de harcèlement sexuel.

« Moi-même quand j’étais étudiante, j’ai été victime d’un professeur qui m’avait mis zéro parce que j’avais refusé ses avances », affirme celle qui estime qu’il faut « mettre un terme à cette culture du viol ». L’ex-compagne d’Arnaud Montebourg ne précise pas à quelle période de ses études ces faits se seraient produits. « Malheureusement, partout où il y a un esprit de corps, où règne le sentiment d’être un membre privilégié, il y a la tentation de certains de vouloir protéger à tout prix cette caste aux dépens des plus faibles et de ceux qui se retrouvent victimes », déplore dans Elle la socialiste. Celle qui affirme avoir alerté en 2019 Frédéric Mion des soupçons pesants sur Olivier Duhamel, qui devrait bientôt être auditionné, estime que la simple démission du directeur de Sciences Po « ne va pas régler le problème ».

Après la dénonciation, les solutions

Au-delà de la dénonciation de ce phénomène, Aurélie Filippetti veut passer à l’action et propose ses solutions, alors que « pendant trop longtemps », selon elle, « il y a eu une impunité ». Puisque l’enseignante de Sciences Po estime que les affiches, les comités et les référents n’ont « pas suffi », elle demande à aller plus loin. « Il est indispensable d’avoir des lieux de formation et de discussion collective pour former à la lutte contre les violences sexuelles », explique dans le magazine Aurélie Filippetti, convaincue aussi que les choses pourraient s’améliorer en nommant davantage de femmes à des postes de responsabilité.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE

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