Arthur Rimbaud n’avait pas jugé utile de le préciser, mais on peut être tout à fait sérieux quand on a vingt et un ans (22)… La preuve? Alors qu’est sorti en salles, le 13 juillet, le huitième et ultime volet d’Harry Potter, Harry Potter et les reliques de la mort, les très jeunes et non moins richissimes comédiens de la saga, Daniel Radcliff et , font preuve d’une maturité totalement inattendue.
Voyons la vérité en face: le show-biz n’engendre pas toujours des baby-stars équilibrées, saines de corps et d’esprit. Voyez Miley Cyrus (idole fabriquée par Disney Channel, à seize ans, ses photos dénudées circulaient sur le Net),
(alcoolique et cocaïnomane à treize ans, elle tentait de se suicider à quatorze) ou
(dressée dès le berceau pour devenir une pop star, elle flanche une fois passée la vingtaine et enchaîne les déboires que l’on sait)…
Pour Harry et sa consœur Hermione, rien de tout ça. Alors qu’ils ont connu la gloire à respectivement neuf et dix ans, que leurs prestations sur grand écran ont généré jusqu’alors pas moins de quatre milliards d’euros de recettes, ces post-teenagers la jouent sereins et réfléchis. Sérieux, quoi! A jouer du balai volant, Dany-Harry a empoché, en onze ans, une fortune estimée à 32,6 millions d’euros. Sans compter le cachet de 30 millions qu’il aurait négocié pour tourner le dernier épisode. Mais ne le cherchez pas à Saint-Tropez sous une douche de champagne millésimé. Le damoiseau n’est pas du genre à gaspiller le capital. Prévoyant, il a préféré investir dans l’immobilier, acheté trois pied-à-terre à New-York et un grand appartement – qu’il occupe – à Londres.
Loin de se laisser griser par ses rencontres avec Madonna, Bill Clinton (entre autres) ou par son amitié avec Karl Lagerfeld, Emma Watson, elle aussi, a jugé opportun de placer ses confortables revenus (26 millions d’euros estimés en 2010, générés par son métier d’actrice et son cachet d’égérie Burberry) dans des valeurs sûres. Affirmant mordicus avoir «assez d’argent pour ne pas travailler», mais n’être «pas du tout tentée par l’oisiveté», la brunette a repris en septembre 2009 – n’en déplaise à ses obligations – des études de littérature anglaise, histoire de l’art et géologie à Brown, la prestigieuse université de Providence, où avait étudié John Kennedy Jr en son temps. Histoire de profiter au mieux des vacances scolaires, elle vient d’acheter un chalet à un million d’euros sur les hauteurs de Méribel, où elle skiait étant enfant. C’est là qu’elle révisera cet été le texte de son prochain film, The Prince and the Showgirl, dans lequel elle incarne la costumière de Marilyn Monroe.
Car, pour elle et son compère, pas question d’être estampillés «Harry Potter sinon rien». Ils tracent leur route. Daniel, de son côté, a déjà signé pour deux longs-métrages: une comédie musicale, How to Succeed in Business Without Really Trying (??), et un film d’horreur, Jay and Seth vs. The Apocalypse.
Ces petits n’ont-ils donc aucun vice? On finit par le croire. Même si «Dan Rad» (comme ses fans l’ont surnommé outre-Manche) a récemment révélé dans les pages du magazine GQ anglais que, oui, il avait connu une légère addiction à l’alcool, en 2009, après le tournage de Harry Potter et le prince de sang mêlé, mais que définitivement «sortir et faire la fête ne (lui) convenait pas». Sevré comme par magie avant même d’avoir régalé les tabloïds avec les clichés de ses prétendus états d’ébriété, le petit sorcier le jure: il n’a plus touché un verre d’alcool depuis bientôt un an. Sa relation, stable et épanouie, avec la douce Olive Uniacke, étudiante londonienne de dix-neuf ans et belle-fille de l’un des producteurs des Harry Potter, n’est peut-être pas étrangère à sa bonne volonté salvatrice. Car en dépit des vingt-deux printemps qu’il célébrera le 23 juillet, Daniel confie qu’il ne rêve rien de plus que de devenir un père aimant et responsable. «J’espère que cela arrivera un de ces jours, j’ai vraiment hâte!»
Quant à la jolie Emma, peut-on vraiment lui reprocher son côté «croqueuse d’hommes», elle qui n’est jamais parvenu à garder un boyfriend plus de quelques mois? Après tout: il faut bien que jeunesse se passe…
Amélie de Menou
Paru dans Gala en juillet 2011
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