Harry à NY, Angelina et Brad sur tapis rouge, Mike Tyson K.O.

Le prince Harry en visite dans la Grosse Pomme, Brad Pitt et Angelina sur le tapis rouge cannois, Mel Gibson fou amoureux et Mike Tyson perdu après la mort de sa fille…C’est à la Une des journaux people américains. De notre correspondant aux Etats-Unis, Pierre Bowles

New York retient son souffle devant son prince charmant, et même l’austère New York Times a dépêché son contingent de reporters pour suivre la visite du Prince Harry. Vingt ans après l’inoubliable escapade de sa mère, Diana, accueillie à Manhattan aux cris de «Emménage ici!» par des Américains extatiques, son plus jeune fils réveille une fascination intacte pour les «royalties» britanniques. Ses frasques éthyliques, ses fautes de goûts de gamin (On se souviendra longtemps de son déguisement de nazi à une soirée costumée londonienne) ont pu faire les choux gras des tabloïds anglais, mais les Américains le chérissent comme un petit frère quand bien même il ne s’agit là que de son second séjour aux Etats-Unis, près de deux décennies après un voyage privé familial dans son enfance.

Harry, venu, récession oblige, en vol régulier avec un billet payé par sa grand-mère Elizabeth, passe en tout 36 heures à New York pour une commémoration des victimes britanniques du 11 Septembre, l’inauguration des jardins anglais de Hanover Square, une visite d’école à Harlem, suivie le 30 mai par un match de Polo. De Bryant Park à Wall Street, les New Yorkaises rêvent de le prendre en otage.

Pendant ce temps là, presque incognito dans l’immense métropole, Barack et Michelle Obama s’offraient une soirée en amoureux au cœur de la Big Apple. Arrivés à bord d’un jet privé en fin d’après midi samedi à Kennedy Airport, les tourtereaux présidentiels sont allés dîner dans le village, au restaurant Blue Hill situé près de Washington Square, avant de filer, avec un régiment de gorilles du Secret Service, vers les néons de Broadway et le théâtre Belasco de la 44e rue, pour voir la pièce Jo Turner’s Come and Gone de August Wilson, une pièce sur les états d’âme identitaire d’un jeune homme noir, dans le Chicago de 1911.

Barack Obama, époux irréprochable, avait promis à Michelle, un an plus tôt et en pleine campagne électorale, de «la sortir à New York lorsque tout cela serait fini». Serment tenu. Selon le New York Post, les acteurs du Belasco en ont été quittes pour le pire trac de leur vie. «Je suis nerveux, enthousiasmé et honoré confie André Holland, l’un des comédiens. On se croirait au temps de Shakespeare, lorsque le roi arrivait par surprise aux représentations».

Dans la presse américaine, un seul autre couple peut prétendre cette semaine à l’attention du public. Vous avez deviné? In Touch, US Weekly, People y vont de leur «brangelinologie» la plus subtile pour décrypter les faits et gestes de Mr Pitt et Miss Jolie sur la Croisette. In Touch décrit par le menu leur prétendue altercation sur le tapis rouge du festival de Cannes et «une soirée de toutes les tensions» tandis que People, avec des photos presque similaires, les décrit comme des amoureux pâmés. A suivre.

Quant à Mel Gibson, qui vient d’annoncer sur le plateau de Jay Leno que sa nouvelle Girlfriend Oksana est enceinte, il a droit à une enquête approfondie de People, qui s’inquiète, faute de contrat de mariage en bonne et due forme, des possibles prétentions de son ex, Robyn, à la moitié de sa fortune, évaluée à un bon milliard de dollars. Mel, qui se surnomme lui-même «Octomel», en raison du huitième enfant qui s’annonce, mène une vie étonnement tranquille avec Oksana Grigoriova, elle-même mère d’un garçon de onze ans né de son union avec l’acteur Timothy Dalton.

A Malibu, ils se retrouvent tous les soirs au bureau de Mel Gibson avant de sortir en ville, souvent dans un restaurant russe. Gibson, raillé pour son penchant pour l’alcool et pour ses fréquents délires serait un nouvel homme, éperdu de bonheur.

Un autre ancien mal aimé est aujourd’hui dans tous les cœurs. Mike Tyson, dont la petite fille Exodus, âgée de 4 ans, est morte après s’être apparemment étranglée avec une courroie d’un tapis roulant de Jogging, dans sa maison de Phoenix, est mentionné avec pudeur et retenue dans toute la presse américaine. Le boxeur, longtemps décrit comme un marginal erratique, avait regagné le respect de l’opinion ces derniers mois, en se montrant assagi et serein dans plusieurs émissions de télévision.

Mardi 2 juin 2009