Fahim : un film sur “des gens en danger de mort que l’on se doit de protéger”

A l’occasion de la sortie de son tout dernier opus centré sur un jeune réfugié politique champion d’échecs, rencontre avec Pierre-François Martin-Laval alias Pef, un réalisateur aussi à l’aise dans la comédie grand public que dans le drame engagé…

Après s’être illustré avec succès dans l’adaptation de bandes-dessinées avec Gaston Lagaffe ou Les Profs, Pef s’attaque au drame social avec Fahim, adaptation là encore du roman “Un Roi clandestin”, un récit autobiographique coécrit par Fahim Mohammad, Sophie Le Callennec et Xavier Parmentier. L’histoire touchante d’un jeune réfugié politique doué pour les échecs et de son ascension aux côtés d’un grand champion du jeu, incarné par un Gérard Depardieu très imposant. A l’occasion de la présentation du film au Festival d’Angoulême, nous avons rencontré un réalisateur engagé, très ému par le propos crucial de son film…

Click Here: New Zealand rugby store

Vous nous avez parlé (en vidéo ci-dessus) de Fahim, de l’importance du film pour vous et de son message à faire passer. Un mot enfin sur le maître du jeu de votre film, Gérard Depardieu, très théâtral et impressionnant dans “Fahim”…

Gérard Depardieu, c’était très facile. J’ai envoyé mon scénario à son agent Bertrand de Labbey qui a été hyper touché, l’a envoyé à Gérard et quarante-huit heures après, on a eu la réponse. Je n’y ai pas cru pendant trois mois et puis je me suis retrouvé chez lui, il m’accueilli presque en slip en me disant “Il fait chaud hein”. Oui on était en plein été, il faisait chaud. On a parlé du Japon, de l’Algérie et au bout de deux heures, il a pris le script et s’est mis à dire les mots comme si c’était du Rostand. Il était Cyrano! “C’est juste une lecture hein”, m’a-t-il précisé ! J’étais époustouflé, il était le personnage. Depardieu c’est un grand travailleur, avec une grande humanité. Il ne faut pas écouter les mauvaises langues le concernant, il est très impressionnant.

Propos recueillis par Laetitia Ratane à Angoulême en août 2019. Cadre : Brigitte Baronnet. Montage : Constance Mathews.