Cancer du rein : 2 ans de survie gagnés en 4 ans de progrès médical

On dénombre, en France, à peu près 9 000 nouveaux cas par an de cancer du rein. Sa prise en charge a considérablement évolué ces dernières années, depuis l’arrivée d’une nouvelle classe de médicaments : les anti-angiogéniques. Ces médicaments ont permis de faire un réel bond en avant dans le traitement du cancer du rein métastatique, en allongeant la survie globale et la survie sans rechute.  A l’occasion de la Journée Mondiale du   (11 mars 2010), le laboratoire Pfizer France et l’Association pour la Recherche sur les Tumeurs du Rein (ARTuR) ont souhaité donner sensibiliser le grand public à ce cancer méconnu. En constante augmentation, cette maladie touche 8 000 à 9 000 Français chaque année et entraîne 3 500 décès annuels. Maladie silencieuse, les tumeurs du rein sont découvertes fortuitement dans 60 à 70 % à l’occasion d’une échographie ou d’un scanner abdominal.

Les 3/4 des tumeurs découvertes le sont à un stade localisé. Dans ce cas, le traitement chirurgical est prescrit. Il s’agit de l’ablation (néphrectomie) totale ou partielle du rein. Un choix qui dépend de la taille de la tumeur et des facteurs associés (localisation, âge, pathologies associées…). Aujourd’hui, cette néphrectomie totale peut se faire par voie coelioscopique. Par rapport à la chirurgie ouverte, les bénéfices de cette technique sont clairement établis avec une diminution de la douleur post-opératoire, du séjour hospitalier et un retour à la vie active plus rapide.
Pour les petites tumeurs (3 cm – 3,5 cm), on dispose d’alternatives à la chirurgie. Deux autres techniques ablatives peuvent ainsi être proposées : la radiofréquence et la cryoablation par voie transcutanée. “Ces techniques sont réservées à des cas très particuliers : les patients âgés, les patients pour lesquels les risques chirurgicaux sont trop importants, les tumeurs récidivantes“ souligne le Pr Arnaud Mejean, chirurgien urologue, Hôpital Necker, Paris.  Lorsque les patients ont des tumeurs à un stade localement avancé, ils ont généralement des symptômes douloureux, des hématuries (perte de sang dans les urines). “Pour ces patients, ainsi que pour ceux qui ont des grosses adhérences rendant l’ablation chirurgicale difficile et incomplète, on peut proposer un traitement anti-angiogénique avant la chirurgie afin d’obtenir une réduction tumorale. De nombreuses études vont dans ce sens. Enfin, en ce qui concerne les patients qui ont des tumeurs métastatiques d’emblée, un essai de phase III (CARMENA) est en cours actuellement, comparant la néphrectomie suivie d’un traitement anti-angiogénique (sunitinib) à ce traitement anti-angiogénique seul“ explique le Pr Arnaud Mejean. Ces médicaments anti-angiogéniques ont ouvert de nouvelles stratégies thérapeutiques

dont Doctissimo vous parlait dès 2006. Les patients sont traités avec une combinaison de traitements (chirurgie et/ou anti-angiogéniques). Les anti-angiogéniques produisent des effets indésirables de toxicité majoritairement mineure ou modérée. Ces médicaments sont des thérapies ciblées, capables

d’affamer la tumeur. Ils sont aujourd’hui utilisés dans le traitement de plusieurs types de cancers à des stades avancés et leurs indications ne cessent de s’élargir.  “En 4 ans cinq molécules ont été mises à notre disposition, c’est unique en cancérologie !“ commente le Dr Bernard Escudier, oncologue à l’Institut Gustave Roussy (Villejuif). Et d’ajouter “Ces molécules font non seulement régresser les tumeurs, mais elles permettent aussi d’obtenir un meilleur contrôle de la maladie, une absence de progression sur un plus long terme et une amélioration de la survie globale démontrée. Alors, qu’on observait classiquement, une durée médiane de survie égale à 12-15 mois, on atteint aujourd’hui 2-3 ans, et ces chiffres ne feront qu’augmenter“. L’avenir s’oriente vers un “traitement à la carte“. Le choix du traitement se ferait en fonction du biomarqueur exprimé par la tumeur. Une stratégie qui tend aujourd’hui à se généraliser pour plusieurs cancers.Luc Blanchot Source :Communiqué conjoint de Pfizer France et Artur – mars 2010Click Here: New Zealand rugby store