Gardasil® : pas d’augmentation de maladies auto-immunes après vaccination
Dans un communiqué publié ce jour par Sanofi Pasteur MSD, le laboratoire fait le point sur les données de surveillance post-enregistrement qui montrent qu’il n’y a pas d’augmentation de survenue de maladies auto-immunes après la vaccination par
Gardasil. Une mise au point publiée la veille par l’Agence de sécurité du médicament va dans le même sens et rappelle que le rapport bénéfice/risque de ce vaccin reste favorable.
Les données de la littérature ne montrent pas d’augmentation de l’incidence des maladies auto-immunes et en particulier de sclérose en plaques après vaccination anti-HPV.
Synthétiquement, il est rappelé, tant par le laboratoire que par les autorités de santé que les données de la littérature internationale et française ne montrent pas d’augmentation de l’incidence des maladies auto-immunes ni plus particulièrement de
sclérose en plaques après une vaccination contre le HPV.Par ailleurs, les données du SNIIRAM (système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie), portant sur une cohorte de près de 2 millions de jeunes filles nées entre 1992 et 1996 et suivies sur une période allant de 2008 à 2010, confirment ces résultats : “le taux d’apparition des maladies auto-immunes observé chez les personnes vaccinées ne différait pas de celui observé chez les personnes non vaccinées“.D’autres études et avis faits en France en Europe, aux Etats-Unis et dans d’autres pays sont présentés qui, tous, démontrent l’absence d’association entre vaccin anti-HPV et survenue de maladies auto-immunes (voir notre article
Vaccin contre le papillomavirus: une plainte déposée contre Gardasil).Des allégations qui compromettent le programme de vaccination anti-HPVLe laboratoire ajoute que “des maladies graves, et notamment des maladies auto-immunes, apparaissent spontanément dans les populations en absence de toute vaccination et de toute cause identifiée“ et “déplore que le programme de vaccination puisse être compromis par des allégations sans fondement scientifique, exposant ainsi des jeunes femmes au risque des maladies à papillomavirus“.De son côté, l’ANSM rappelle que “les HPV 16 et 18 sont estimés responsables d’environ 70 % des cancers du col de l’utérus. Le cancer du col de l’utérus est le 10ème cancer chez les femmes en France. Près de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année en France et le nombre de décès est d’environ 1 000 par an“. Et d’ajouter que dans son avis du 20 mars 2013, “la Haute Autorité de Santé (HAS) considère que le service médical rendu par ce vaccin est important dans la population recommandée par le Haut Conseil de Santé Publique dans le calendrier vaccinal en vigueur“. L’ANSM rappelle également que les vaccins contre le papillomavirus font l’objet d’une surveillance renforcée.Dr Jesus CardenasSources : Communiqué de presse du 27 novembre 2013. Laboratoire Sanofi Pasteur MSD.Point d’information de l’Agence nationale du médicament et des produits de santé du 26 novembre 2013 : Gardasil : vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) – Point d’information (
disponible en ligne).