Christchurch a commencé à enterrer ses morts, mardi 20 mars, cinq jours après l’attaque terroriste dans deux mosquées. Au total, 50 personnes ont été tuées, vendredi, par le suprémaciste blanc Brenton Tarrant, dans ces lieux de culte musulmans de la plus grande ville de l’île du Sud (Nouvelle-Zélande).En raison du temps nécessaire aux investigations médico-légales, les identités de toutes les victimes n’ont pas encore été publiées par les autorités. Les médias locaux New Zealand Herald et Stuff ont néanmoins fait appel aux proches des victimes pour dresser des mémoriaux et leur rendre hommage. Les noms et les âges des défunts ci-dessous correspondent aux rapports officiels publiés par la police jeudi midi.Osama Abukwaik, 37 ansNé à Gaza et réfugié en Egypte, Osama Abukwaik, 37 ans, a étudié au Caire pour devenir ingénieur civil. Il est arrivé à Christchurch en 2017, avec sa femme et leurs deux enfants. Le couple avait eu un troisième enfant en Nouvelle-Zélande. “Une semaine avant, il disait à sa femme qu’il aimait tellement ce pays qu’il voulait vivre, mourir et être enterré là”, a raconté son frère au New Zealand Herald.Husna Ahmed, 44 ansHusna Ahmed est morte après avoir sauvé les vies de femmes et d’enfants, qu’elle a aidés à sortir. Elle a été abattue alors qu’elle retournait dans la mosquée pour aider son mari Farid, paraplégique depuis plusieurs années. Dans son fauteuil roulant, il pensait n’avoir aucune chance de survivre. “Je m’étais préparé mentalement, en me disant ‘ce qui doit arriver arrivera'”, a-t-il raconté au New Zealand Herald.Syed Areeb Ahmed, 26 ans Syed Areeb Ahmed, 26 ans, était installé depuis un an et demi à Christchurch. Fils unique, il était arrivé de Karachi, au Pakistan, pour exercer son métier de comptable et subvenir aux besoins de sa famille. “Son sourire, sa chaleur, son engagement, son respect et son humour vont profondément manquer”, a écrit son employeur sur Facebook. L’entreprise a lancé une cagnotte pour venir en aide à sa famille, qui a déjà récolté plusieurs dizaines de milliers de dollars, selon le New Zealand Herald.Farhaj Ahsan, 30 ansIngénieur diplômé de l’université d’Auckland, Farhaj Ahsan était marié et père de deux jeunes enfants. Il était arrivé d’Inde en 2010.Ashraf Ali, 58 ansAshraf Ali était propriétaire d’une compagnie de taxi aux Fidji. Il était arrivé six jours plus tôt en Nouvelle-Zélande, où il rendait visite à son frère Ramzan au moins une fois par an. Sur les images de la tuerie, c’est à son maillot de rugby noir et blanc que son frère l’a reconnu, rapporte le New Zealand Herald. En revanche, c’est plutôt sur les terrains de football qu’il brillait, en raison de son gabarit et de sa vitesse, qui lui ont valu le surnom de “bulldozer”, raconte Ramzan. Ce dernier a échappé au carnage en se cachant derrière un banc, avant de réussir à sortir de la mosquée al-Nour.Syed Jahandad Ali, 34 ansSyed Jahandad Ali, 34 ans était ingénieur en informatique, marié et père de trois enfants de 6 mois, 2 ans et 4 ans. Son patron a annoncé sa mort sur le réseau social LinkedIn. Ansi Alibava, 25 ansA 25 ans, Ansi Alibava venait d’obtenir un diplôme en agro-technologie à l’université Lincoln. Elle était arrivée du Kerala, dans le sud de l’Inde en 2018, avec son mari Abdul Nazer, 34 ans. Tous deux se trouvaient à la mosquée al-Nour, vendredi. “Avant la principale prière, j’ai entendu un tir et j’ai cru que des enfants avaient éclaté un ballon, dehors”, a raconté Abdul Nazer à CNN. Quand un fidèle a cassé une vitre, il a pu s’échapper et aller téléphoner à la police. Mais à son retour, il a trouvé des corps étendus dans la rue, dont celui de son épouse.Linda Armstong, 64 ansLinda Armstong a vécu une partie de sa vie à Auckland avant de s’installer à Christchurch pour se rapprocher de sa fille et de ses petits-enfants. Elle s’était convertie à l’islam après ses 50 ans.Muse Nur Awale, 77 ansMarié, sans enfant. Ancien enseignant en théologie, il célébrait des mariages à l’association musulmane de Canterbury. Il était également l’ancien président d’une association musulmane. Karam Bibi, son époux et son filsLe gouvernement pakistanais a annoncé la mort de trois membres de la même famille. Karam Bibi, 63 ans, son époux Ghulam Hussain, 66 ans, et leur fils Zeshan Raza, 38 ans, ont tous les trois perdu la vie dans l’attaque qui a visé la mosquée de Linwood. Les parents étaient arrivés en février pour rendre visite à leur fils, ingénieur en mécanique, installé à Christchurch depuis décembre.
Mr Zeeshan Raza, his father Mr Ghulam Hussain and mother Ms. Karam bibi have now been confirmed to have embraced shahadat in the terrroist attack in #NewZealand. We are in touch with their family. A total of 9 Pakistanis embraced shahadat in #NewZealandTerrorAttack — Dr Mohammad Faisal (@DrMFaisal) March 17, 2019
Kamel Darwish, 38 ansKamel Darwish, né le 5 septembre 1980, était arrivé en Nouvelle-Zélande depuis environ six mois, convaincu par son frère que le pays était “un endroit sûr pour élever sa famille”. Sa femme et leurs trois enfants, restés en Jordanie, avaient demandé des visas pour le rejoindre, poursuit Stuff. Ata Elayyan, 33 ansLa ligue de football néo-zélandaise a rendu hommage à Ata Elayyan, 33 ans, gardien de but de l’équipe nationale de futsal. Né au Koweit, Ata Elayyan avait créé en 2010 une start-up spécialisée dans les applis pour mobile. Il est mort à la mosquée al-Noor et laisse derrière lui son épouse Farah et leur fille de 2 ans, Aya.
QUOTE | @NZ_Football Futsal Development Manager @margetts_josh: “To Atta’s family, we are deeply sorry for your loss. We can’t imagine what you are going through, but please know we love you and we are here for you during this incredibly difficult time.” #RIPAtta @MainlandFooty pic.twitter.com/tCcileWiUK — New Zealand Football (@NZ_Football) March 17, 2019
Ali Mah’d Abdullah Elmadani, 66 ansCet ingénieur à la retraite était arrivé en 1998 en Nouvelle-Zélande, avec son épouse. Abdukadir Elmi, 65 ans“Mon père avait survécu à la guerre civile”, se souvient Said Abdukadir, cité par le Washington Post. Son père Abdukadir Elmi, Somalien de 65 ans, a été tué dans la mosquée al-Nour. Said est arrivé sur les lieux plus tard qu’à son habitude. Voyant “des gens courir”, il a d’abord pensé “qu’il y avait un incendie”.Ahmed Gamal Eldin Abdel-Ghany, 68 ansVenu d’Egypte avec son épouse, en 1996. Ahmed Abdel-Ghany a travaillé dans une aciérie et dans l’hôtellerie. Selon Stuff, il possédait un petit food truck, Egyptian Donuts, avec sa femme. Sur Instagram, son fils Omar a rendu hommage à “un grand homme au cœur pur”.Amjad Kasem Hamid, 57 ansCardiologue originaire de Palestine, installé à Christchurch avec son épouse Hanan Hamid depuis 23 ans. Il était père de deux fils, Husam 22 ans et Mohammed, 20 ans. Lilik Abdul Hamid, 57 ansLilik Abdul Hamid, Indonésien, laisse derrière lui son épouse Nina et ses enfants Zhania et Gerin. Il était ingénieur pour la compagnie aérienne Air New Zealand depuis seize ans. Mohsen Mohammed al-Harbi, 63 ansMohsen Mohammed al-Harbi est mort à l’hôpital de Christchurch, huit heures après l’attaque terroriste. Il vivait en Nouvelle-Zélande depuis 25 ans et travaillait dans le traitement de l’eau. Pendant qu’elle le cherchait, son épouse Manal a été victime d’une crise cardiaque et a dû être hospitalisée, selon Stuff.Mojammel Hoq, 30 ansEtudiant dentiste, arrivé depuis quelques années. Il avait prévu, après ses études, de retourner au Bangladesh, son pays d’origine, pour épouser sa petite amie, en septembre prochain. Il avait l’intention d’y ouvrir une clinique pour les plus démunis, selon un proche cité par Stuff.Mucaad Ibrahim, 3 ansMucaad Ibrahim est la plus jeune victime de l’attentat. Ce petit Kiwi de 3 ans, né à Christchurch le 13 avril 2015, s’est retrouvé séparé de son frère Abdi et de leur père dans le chaos déclenché par les premiers coups de feu, dans la mosquée al-Nour. Avant l’attaque qui lui a coûté la vie, Mucaad Ibrahim, décrit comme un enfant rieur et intelligent, se rendait tous les vendredis en fin d’après-midi, dans le parc voisin, pour regarder son grand frère jouer au foot. “Il était tellement aimé de la communauté”, a témoigné Ahmed Osman, un proche de la famille, au site d’info local Stuff (en anglais).Junaid Ismail, 36 ansJunaid Ismail était un grand fan de cricket et propriétaire d’une supérette familiale qui lui permettait de faire vivre sa mère. Il laisse également derrière lui trois enfants âgés de 1 à 5 ans, dont son frère Zahid va désormais s’occuper. Ce dernier était en train de garer sa voiture près de la mosquée al-Nour, quand le tireur a ouvert le feu. Quand il a compris ce qui se passait, il a pris la fuite, raconte-t-il au New Zealand Herald.Ozair Kadir, 24 ansEtudiant, Ozair Kadir voulait devenir pilote de ligne. Il était arrivé à Christchurch depuis un an. Il est mort, lui aussi, à la mosquée al-Nour.Haroon Mahmood, 40 ansMarié et père de deux enfants, Haroon Mahmood travaillait comme assistant universitaire au Canterbury College.Sayyad Milne, 14 ansSayyad Milne rêvait de devenir footballeur professionnel. L’adolescent de 14 ans a été élevé à Corsair Bay, non loin de Christchurch et était lui aussi scolarisé à la Cashmere High School. Il vivait avec sa mère Noraini Milne, qui se trouvait aussi à la mosquée al-Nour au moment de l’attentat. Elle a réussi à s’échapper, relate Stuff.Hussein Moustafa, 70 ansComptable à la retraite, Hussein Moustafa, 70 ans, s’installait toujours au même endroit, dans la mosquée al-Nour, depuis vingt ans. Il est mort en même temps que nombre de ses amis proches. Il donnait des cours d’arabe et enseignait bénévolement le Coran à la mosquée, selon sa fille, citée par le New Zealand Herald. Sa veuve est désormais seule à Christchurch. Leurs trois enfants vivent à l’étranger.Khaled Alhaj-Mustafa et son fils HamzaKhaled Alhaj-Mustafa, 44 ans, ancien maréchal-ferrant, et sa famille étaient arrivés en Nouvelle-Zélande il y a un an, dans l’espoir de trouver la paix, après avoir fui les horreurs du conflit syrien. La famille Alhaj-Mustafa avait d’abord voulu partir s’installer aux Etats-Unis, pour rejoindre des proches, mais en a été empêchée par le décret anti-immigration de Donald Trump.Le quadragénaire et son fils Hamza, qui venait d’avoir 15 ans, ont été abattus dans la mosquée al-Nour, vendredi. Ils ont été enterrés mercredi. Khaled et Salwa Mustafa avaient également une fille et un garçon. Ce dernier, Zaïd, âgé de 13 ans, a été blessé dans l’attentat.Hati Mohemmed Daoud Nabi, 71 ansIl a été la première victime formellement identifiée. Daoud Nabi a aussi été l’un des premiers à rencontrer le terroriste qui a attaqué les mosquées de Christchurch. Il l’a accueilli d’un aimable “hello, brother” et aurait tenté de détourner l’attention du tireur pour protéger un autre fidèle de la mosquée al-Nour, avant d’être abattu. Daoud Nabi, né le 1er février 1948 était arrivé en Nouvelle-Zélande au début des années 1980 avec sa famille, pour échapper à la guerre d’Afghanistan. Il disait de son pays d’adoption qu’il était “un petit bout de paradis”, a raconté à l’AFP son fils, Omar. Daoud Nabi présidait une association afghane avec laquelle il aidait les réfugiés à s’installer. “Il les aidait à se sentir chez eux”, a encore raconté son fils Omar.Tariq Omar, 24 ansSa mère l’avait déposé à la mosquée al-Nour avant d’aller chercher une place pour garer sa voiture. Ancien élève de la Cashmere High School, Omar Tariq, 24 ans, est décrit par Stuff comme un élèvre brillant et sportif, “qui s’entendait avec tout le monde”.Musa Vali Suleman Patel, 59 ansAncien imam d’une mosquée des Fidji, Musa Vali Suleman Patel rendait visite à son fils à Christchurch, avec son épouse Saira Bibi Patel, quand il a été tué, dans la mosquée de Linwood. Il était père de trois filles et deux fils.Abdelfattah Qasem, 60 ansOriginaire de Palestine, Abdelfattah Qasel était l’ancien secrétaire de l’association musulmane de Canterbury. Il avait longtemps travaillé comme informaticien, au Koweit. Sa famille s’est installée en Nouvelle-Zélande, dans les années 1990, pour fuir la première guerre du Golfe. Marié et père de trois filles, il allait bientôt être grand-père pour la première fois, précise Stuff.Ashraf el-Moursy Ragheb, 54 ansOriginaire du Caire, en Egypte, il était arrivé dans les années 1990 en Nouvelle-Zélande et avait la double nationalité. Il laisse derrière lui une épouse et deux enfants. Matiullah Safi, 55 ansLe président afghan a salué, sur Twitter, la mémoire de Matiullah Safi. Abattu dans la mosquée al-Nour, l’homme de 55 ans était marié, père de sept enfants. L’ambassade d’Afghanistan à Canberra a annoncé sa mort.Muhammad Abdus Samad, 66 ansOriginaire du Bangladesh, ce professeur retraité était arrivé avec son épouse et leurs deux enfants en 2012. Devenu citoyen néo-zélandais, il avait notamment enseigné à l’université Lincoln.Muhammad Suhail Shahid, 36 ansIngénieur pakistanais, Muhammad Suhail Shahid, arrivé en 2017 en Nouvelle-Zélande, a vécu à Auckland avant de s’installer à Christchurch. Il vivait avec son épouse Asma et leurs deux filles âgées de 2 ans et demi et 5 ans, raconte Stuff.Mounir Guirgis Soliman, 68 ansMounir Suleiman était un fidèle de la mosquée al-Nour, qui ne manquait jamais les prières du vendredi. Ingénieur à Christchurch depuis 1997, il n’avait pas d’enfant, mais laisse une veuve, prénommée Ekram.Click Here: Geelong Cats Guernsey