Parachutée consultante d’une enseigne de prestige, la prestation de n’est pas du goût du sérail de la haute couture…
Jolie reconversion, pensait-on, pour la lolitatrash en mal de reconnaissance, Lindsay Lohan a été nommée en septembre conseillère artistique de la maison de couture Emanuel Ungaro. Devenue spécialiste ès dressing, la fashionista n’en a pas pour autant relégué ses déboires au placard.
La jet-setteuse vit toujours une liaison sulfureuse avec Samantha Ronson, Djette déjantée s’il en est. Sa période de probation vient d’être prolongée d’un an en raison de son absence à des séances d’un programme d’information sur les dangers de l’alcool. Et ses créations ont été jugées catastrophique par la critique.
«La collaboration avec Lindsay Lohan est un désastre», a déclaré Emanuel Ungaro lundi soir lors d’une rencontre avec le public dans le cadre du festival international de cinéma d’Estoril, près de Lisbonne. «Je suis furieux mais je ne peux rien faire», a ajouté le couturier français, précisant qu’il n’avait plus «aucun lien avec cette marque», qui appartient à un fonds d’investissement américain depuis son départ en 2005.
Emanuel Ungaro a déploré les dérives de la griffe qui porte toujours son nom et qui est, selon lui, «en train de perdre son âme». «C’est arrivé avec beaucoup de stylistes. Nous étions créateurs et patrons, responsables de la création et des destinées… Mais quand nous avons cédé notre maison, nous avons cédé notre âme», a-t-il affirmé.
Actrice, chanteuse, clubbeuse invétérée, Lindsay Lohan est une habituée des couvertures de magazines. Une gloire qui tient plus à sa plastique détonante et sa sulfureuse réputation qu’à sa carrière artistique cantonnée à La Coccinelle Revient de chez
. Cible favorite des paparazzi, Lindsay Lohan est une ancienne baby-star considérée comme l’une des actrices les plus prometteuses de sa génération. Mais sa carrière a connu plus de bas que de hauts. Star de la presse à scandale, Lilo oscille depuis 2005 entre ennuis judiciaires, cures de désintox’, séjours en prison, amitiés consumées avec
et Nicole Richie, et love-stories avortées…
Sa collaboration avec la styliste espagnole Estrella Archs, qui a débuté lors de la Fashion Week parisienne en octobre, a suscité fou-rires, quolibets, et surtout le désespoir de la starlette qui a terminé aux urgences.
Oubliant peut-être qu’elle avait été choisie très peu de temps avant, les piques se sont abattues sur Lilo nommée «consultante créative». Nommée ou plutôt «propulsée», de l’avis de ses détracteurs.
Et ils semblent nombreux. A Hollywood, en tout cas, où ses problèmes amoureux et sa supposée consommation de produits peu recommandables pour la santé en font une cible toute choisie. Le tir le plus violent provenant de Booth Moore, chroniqueuse de mode à L.A. pour laquelle la participation de Lindsay Lohan restera dans les mémoires comme «le défilé de la honte». Rien de moins.
Entertainent Weeklly s’est écrié: «Quelle Horreur!» et le Washington Post a stigmatisé le «manque de goût» des vêtements. «cette relation mode/showbiz a été une erreur», avait déjà balancé Farah Chajin, spécialiste de l’Université de Northridge (Californie)… Et de constater que «beaucoup de sigles ont tendance à s’offrir des célébrités pour attirer l’attention». Sur ce plan, le coup marketing est parfait!
J.B
Mardi 10 novembre 2009