A quelques jours de la coupe du monde féminine de football qui se déroulera en France, Julie Gayet a produit un documentaire mettant en valeur nos Bleues. Interviewée par Auféminin, la compagne de François Hollande en a profité pour revenir sur les inégalités hommes/femmes.
L’actrice et productrice Julie Gayet, 46 ans, compagne de l’ancien président de la République François Hollande (2012-2017), se consacre depuis plusieurs années à la production de documentaires. Et en féministe assumée et engagée, elle fait naturellement la part belle aux femmes dans ses créations, comme c’est le cas avec son nouveau documentaire consacré au football féminin.
A moins d’une semaine de l’ouverture de la coupe du monde féminine de football qui se disputera en France du 7 juin au 7 juillet, Julie a en effet produit un documentaire réalisé par Géraldine Maillet et intitulé Le Moment de Briller, les Bleues en route vers le Mondial, dans lequel on suit suit cinq joueuses sélectionnées en équipe de France pour cette coupe du monde : Amandine Henry, Wendie Renard, Gaëtane Thiney, Kadidiatou Diani et Viviane Asseyi.
Passionnée de football comme son compagnon, Julie est très fière de mettre en lumière ces stars méconnues du ballon rond, souvent dans l’ombre de leurs homologues masculins, grâce à ce documentaire qui met les joueuses en valeur – la productrice déclare d’ailleurs à leurs propos : “Les joueuses me fascinent littéralement, je les adore. Je voulais qu’elles soient filmées comme des icônes” – et qui casse les stéréotypes. Julie espère par la même faire évoluer les consciences quant à la place des femmes dans le sport en général, et dans le foot en particulier.
A l’occasion de cette nouvelle production, Julie Gayet s’est longuement entretenue avec le site Auféminin, et elle est notamment revenue sur les inégalités hommes/femmes dans le sport mais aussi au quotidien.
Ainsi, la maman de deux enfants (Tadéo et Ezéchiel, eus lors de son mariage avec le réalisateur argentin Santiago Amigorena – 2003-2006) confie qu’elle souhaite à travers ses productions faire tomber les barrières et les stéréotypes liés au genre : “On dépasse aujourd’hui la question d’être un garçon ou une fille, on approfondit la question de l’identité… C’est important d’aller au delà de ça. Pour y arriver, il faut questionner la répartition des tâches entre hommes et femmes ! Cela permettra une réelle égalité. Un gros combat que je soutiens c’est le congé paternité.”
Avant de dévoiler ses nouveaux projets, toujours dans ce sens : “Je suis en train de réaliser un documentaire sur la place des femmes dans le cinéma dans le monde. Pour pouvoir améliorer cette place, il faudrait que les enfants soient mieux pris en charge. Une réalisatrice allemande racontait par exemple qu’en Allemagne, si une femme met ses enfants à la crèche, elle est vue comme une mauvaise mère. Les femmes sont culpabilisées si elles ne s’occupent pas des enfants, ce n’est jamais le cas pour les hommes !”
Les images maternelles (s’occuper des enfants) et paternelles (faire tourner le foyer) sont il est vrai tellement ancrées dans l’inconscient collectif, que la tâche s’annonce gargantuesque pour la jeune productrice afin de faire évoluer les consciences. Mais ce combat mérite qu’on s’y attarde, non ?
Crédits photos : Bestimage