Ségolène Royal pas épargnée : « la seule stratégie c’est de faire le buzz »

Ségolène Royal veut croire en ses chances de devenir un jour la première femme présidente du pays. Des ambitions qui suscitent critiques et ironie.

Son échec en 2007 face à Nicolas Sarkozy n’a semble-t-il pas douché ses ambitions présidentielles. Ségolène Royal a 2022 en ligne de mire et le fait savoir. Multipliant les attaques contre Emmanuel Macron et le gouvernement, la femme politique agace. “Sa seule stratégie c’est faire le buzz avec un populisme assumé. Ségolène Royal a passé trop de temps sur les pôles : il faut qu’elle se rende compte que son temps est passé.“, a vivement dénoncé l’ex-socialiste et député LREM de Moselle Ludovid Mendes dans le Parisien. Ambiance.

Depuis plusieurs mois, l’ex-ambassadrice des pôles congédiée en janvier ne mâche pas ses mots et est même devenue l’une des opposantes les plus virulentes au macronisme. “Il y a un tel manque d’humilité et d’expérience. Quand on aime la politique, on est triste de voir un président faire autant de désordres. J’ai d’autant plus de liberté de le dire que je l’ai soutenu au début.“, déplore-t-elle dans le Parisien.

Click Here: Chelsea soccer tracksuitDes doutes dans son propre camp

Invitée de Thomas Sotto sur RTL le 9 décembre, Ségolène Royal s’en était d’ailleurs prise à sa nouvelle tête de turc Gérald Darmanin, lui intimant de “fermer aussi sa bouche pendant qu’il ferme les mosquées.Des propos qui avaient suscité l’indignation de la présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale et compagne d’Olivier Véran Coralie Dubost qui lui avait rétorqué sur Twitter “Du coup, à propos de ‘fermer sa bouche’, quand pensez-vous appliquer vos conseils ?

Si dans les rangs de la majorité présidentielle, les ambitions de Ségolène Royal sont ouvertement moquées, l’ex-compagne de François Hollande a aussi des détracteurs dans son propre camp. Si elle affirme qu’il est “grand temps qu’une femme soit présidente“, Ségolène Royal pourrait bien se faire voler la vedette “C’est difficile d’être et d’avoir été : Ségolène Royal est aussi comptable du bilan des socialistes au pouvoir et n’a pas de stratégie claire“, estime dans le Parisien l’un de ses anciens compagnons de route. “La dynamique est aujourd’hui davantage du côté d’Anne Hidalgo“, ajoute-t-il sous couvert d’anonymat. A deux ans du scrutin, la bataille pour l’Elysée semble bel et bien lancée.

Crédits photos : Patrick Bernard – Thierry David / Bestimage